Samedi 30 Avril 2011

Notre journée débute par la descente du Mékong en bateau. Nous voilà bien loin des paysages que nous avions quittés à Luang Prabang.

Ici le Mékong est beaucoup plus large et plus calme. Le fleuve est moins encaissé dans les montagnes et les plaines entourent les rives. nous croisons nombre de pêcheurs qui pratiquent leur art sous un soleil brûlant et chacun sa technique. L’épuisette, la plongée, la pêche à l’épervier ou encore le filet.

Nous nous rendons sur le site de Vat Phou “le Temple de la montagne”. Ce lieu est très emblématique de la vie qui s’est déroulée ici depuis le 6ème siècle. Bien qu’en très mauvais état de conservation, Vat Phou est un lieu incontournable.

Entre le 6ème et 8ème siècle , au temps du Royaume de Chen La, le premier édifice est construit. Des sacrifices humains auraient, dit-on, été perpétrés pour apaiser les esprits. Ensuite, s’est établie la civilisation khmères dite pré-angkorienne qui construisit la plupart des bâtiments encore visibles, installant l’hindouisme sur ces terres. Dans l’un des temples, nous découvrons la représentation de la trinité hindouiste : Shiva, Vishnu et Brama. Puis le royaume du Xan Lang les reconvertit en sanctuaires bouddhiques.

Même après la construction des temples d’Angkor, Vat Phou va rester le lieu originel. En effet sa disposition géographique et la présence d’une source en ont fait un lieu sacré. La montagne qui domine le site et sa forme si particulière en forme de chignon ou de doigt dressé rappelle le lingam sacré de Shiva. Une source toute proche était canalisée pour arroser en permanence la statue de Bouddha, à la saison des pluies.

Nous parcourons le site sous un soleil de plomb. Le thermomètre doit approcher les 40°. Heureusement le chauffeur de notre minibus nous a proposé parapluie et bouteille d’eau avant de nous engager dans l’ascension.

C’est donc avec grand plaisir que nous avons découvert notre logis du soir sur l’île de Done Daeng. Des bungalows typiques, une décoration un peu rétro avec représentation de tableaux au fusain pour les chambres et reproductions d’affiches françaises de 1900  pour le restaurant. Bien sûr la piscine, nous a permis de nous délasser à quelques pas du Mékong.